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Bilan scientifique EQBPLI - Adulte - 31 Juillet au 7 Août 2022

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Introduction

Itinéraire

Le Projet

• LE PROJET :

Première session de ce séjour naturaliste itinérant dans le Val d’Anniviers avec des adultes, cette semaine d’exploration nous aura permis d’identifier des espèces dans des zones où le programme Biodiversita n’avait pas encore effectué de relevé, notamment au-dessus du Roc de la Vache, au-dessus de Bella Vouarda.
Les participant-e-s et les éducateurs scientifiques auront pu, aidé par une magnifique météo en ce mois de Juillet 2022 la majeure partie de la semaine, observer de nombreuses espèces dans un bel environnement alpin.

• LE PARCOURS :

Départ au pied du centre Les Choucas à Chandolin le lundi 1er Août 2022. Et retour au même endroit le samedi 6 Août 2022. Entre ces deux points, 42 kilomètres parcourus, avec un dénivelé positif de près de 3000 mètres et un dénivelé négatif de 3300 mètres !

Le point culminant de notre itinéraire était le sommet au-dessus du Tsahélet à 2730 mètres d’altitude.

• LES DONNÉES :

Durant cette itinérance ce sont 185 espèces différentes de plantes, de papillons, d’oiseaux, de mammifères mais aussi d’autres insectes.
Au cours de ces observations, nos participant-e-s ont pu se familiariser avec les clefs de détermination, sous forme d’application sur téléphone et en papier, afin d’identifier les espèces rencontrées.

Nous avons pu rencontrer de nombreux individus des espèces caractéristiques de ces hauteurs : l’Aigle royal (Aquila chrysaetos), la Marmotte (Marmota marmota), le Gypaète barbu (Gypaetus barbatus), le Cerf élaphe (Cervus elaphus), l’Edelweiss (Leontopodium alpinum), le Moiré cuivré (Erebia tyndarus)... et nos autres voisins de planète nous ont offert la chance de croiser leur chemin et ainsi en apprendre plus sur leur comportement, leurs exigences et leur milieu de vie tout au long de notre parcours.

Des espèces plus rares ont aussi jalonné notre randonnée notamment chez les orthoptères que nous avons eu l’occasion d’étudier durant plusieurs protocoles qui sont inscrites sur la listes rouge des espèces menacées de Suisse : Somatochlora alpestris (NT), Decticus verrucivorus (NT), Arcyptera fusca (VU), Psophus stridulus (VU), Stetophyma grossum (VU)

• ITINERAIRE :

Notre itinéraire se concentrait sur le versant Est du Val d’Anniviers, avec un parcours qui repassait par le même trajet que les années précédentes avec des variantes qui ont permis d’inventorier des espaces qui n’avaient pas été prospectés.
Durant cette semaine, nous avons eu la chance d’effectuer de belles observations de nombreuses espèces emblématiques comme des Aigles royaux (Aquila chrysaetos) festonnant (effectuant des figures aériennes pour marquer leur territoire) et les fameaux Gypaètes barbus (Gypaetus barbatus), dont un transportant un os !

Gypaète

• BILAN PAR MILIEU :

Tout au long de ces 42 kilomètres, nous avons traversé des espaces montagnards qui partageaient des traits communs mais qui étaient aussi variés. Ainsi le cortège des espèces rencontrées était différent, même si de nombreuses espèces ont su s’adapter aux différentes facettes de la montagne.

En effet, le Pipit sponcielle (Anthus spinoletta) et le Rouge-queue noir (Phoenicurus ochruros) affectionnent les zones ouvertes avec des rochers et des pelouses alpines, et nous avons rencontré ce genre de milieu régulièrement durant notre itinérance. Le Chamois (Rupicapra rupicapra) fréquente les alpages au pied des pentes rocheuses avec des falaises à proximité.

Nous avons grâce au protocole orthoptère découvert que le Criquet Ligné (Stenobothrus lineatus) était abondant en altitude.
Le Bec-croisé des sapins (Loxia curvirostra) s’est laissé apercevoir dans les Mélèzes de l’étage montagnard tout comme le Pouillot véloce (Phylloscopus collybita).

• ACTIVITÉS SCIENTIFIQUES :
Nous avons profité de la présence de nos participant-e-s pour effectuer deux protocoles, un de caractérisation de l’habitat et l’autre concernant la diversité et l’abondance des orthoptères où nous avons eu l’occasion d’observer le Gomphocère roux (Gomphocerippus rufus).

Le premier consiste à évaluer quelles strates végétales couvrent le plus le milieu étudié et les espèces qui les composent, le second consiste à inventorier les individus capturés et de noter au fur et à mesure des captures quelles espèces sont rencontrées.

• CONCLUSION :

Ce séjour scientifique aura permis aux participant-e-s et aux éducateurs de marcher, dormir et se reposer dans la nature, et inventorier des espèces alpines magnifiques avec une biodiversité riche et caractéristique de nos montagnes ! Ces observations viennent compléter une base de données qui s’enrichit d’année en année (déjà plus de 21000 observations !) et permettra de suivre l’évolution de ces zones d’altitudes avec d’un côté le réchauffement climatique qui modifie le milieu et de l’autre le retour du Loup gris (Canis lupus) dont l’impact sur le cortège d’espèces et les différents écosystèmes reste à analyser.
Cette itinérance a aussi été l’occasion d’observer plusieurs Zygènes de 3 espèces différentes (Z. loti, Z. purpuralis, Z, transalpina) ce qui alimente la création d’une clef de détermination des Zygènes du Val d’Anniviers.
Le Jonc filiforme (Juncus filiformis) a été contacté pour la seconde fois pour le programme tout comme la Luzule des alpes (Luzula alpina).
Et trois nouvelles espèces pas encore observées par le programme ont été découvertes cette semaine : la Noctuelle de l’euphorbe (Acronicta euphorbiae) avec une chenille conctacée au lac de l’Arpittetaz, le Sphinx bourdon (Hemaris tityus) avec une chenille au Roc de la Vache et la Sylvine (Triodia sylvina).

La carte ci-dessous représente le nombre d’observations effectuées dans l’espace durant notre expédition.

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