Accueil > Nos actions > Bilans et rapports > A l'affût de la biodiversité - Bilan 2019
Au cours de cet été 2019, le projet d’étude « A l’affût de la biodiversité » dans le Val d’Anniviers a été poursuivi sur cinq semaines entre juillet et août. Par petits groupes de jeunes motivés, l’implication des participants a permis de mener à bien les objectifs scientifiques du séjour :
Poursuivre les inventaires sur le site étudié depuis le début du programme (2014) : la liste d’espèces observées sur le site est passée de 790 à 868 cette saison, soit 78 nouvelles espèces, pour près de 3400 observations sur les deux mois.
Approfondir les prospections sur les secteurs peu explorés : les zones ciblées ont vu leurs totaux multipliés, passant par exemple de 26 à 141 observations.
Créer de nouveaux outils d’identification : une clé d’identification des coccinelles du Val d’Anniviers a été construite, avec toutes les espèces rencontrées cet été et celles mises en collection les saisons précédentes.
Parmi les temps forts, les participants retiennent toujours le bivouac en montagne. Au-delà de l’expérience marquante pour les jeunes de vivre en immersion dans la nature, on notera que cela favorise également des moments riches de partage de connaissances entre les différents séjours. Ainsi, lors d’une chasse aux papillons, on voit les participants des séjours Biodiversita transmettre avec enthousiasme les techniques de maniement du filet, les critères d’identification des espèces les plus communes, etc.
Pour cet été 2019, plusieurs missions originales ont été proposées aux participants pour cibler les inventaires. Deux ont été exploitées :
cibler les prospections sur les coccinelles, ce qui a permis d’expérimenter différents modes de recherche,
ainsi qu’étudier les mollusques ; mission qui a rencontré beaucoup de succès lors d’une journée pluvieuse, où les jeunes ont eux-mêmes proposé la mise en place d’un transect escargots.
Des points à améliorer en vue de la saison prochaine :
mettre en priorité les protocoles reproductibles et standardisés, tels que les transects papillons (ou escargots), réalisés à des endroits localisés et dans des conditions précises, afin de permettre à terme la comparaison de jeux de données scientifiquement comparables dans le but d’analyser les tendances d’évolution des populations.
mieux valoriser les apprentissages, par exemple en prévoyant avec les participants dès le début du séjour vers quelle production on veut aller, pour y travailler au quotidien et ainsi aboutir à un résultat concret.
développer l’idée de « fil rouge éducatif » propre à chaque semaine, pour motiver les troupes et garder un cap en toutes circonstances.
donner plus d’importance aux apprentissages extra-scientifiques tels que la débrouillardise en bivouac/randonnée en montagne : apprendre à faire du feu, à utiliser un couteau sans se blesser, à cuisiner pour le groupe avec le minimum nécessaire...
varier les propositions de veillées en bivouac : musique, chants, contes, jeux...
En ce qui concerne le cadre et l’ambiance du groupe, les retours des participants et de leurs parents louent la qualité de l’ambiance joyeuse et conviviale, qui assure tout à la fois liberté et sécurité psychologique nécessaires à la construction des enfants. On aura remarqué que les participants sont globalement sur le haut du « thermomètre des émotions » qui mesure leur niveau de bien-être pendant la semaine. Le climat dans le groupe favorise l’ouverture et le partage. L’autogestion de la vie quotidienne assure la débrouillardise et l’entraide des jeunes, qualités utiles et mises en application notamment lors des bivouacs.
Une nouveauté cette année : la session « A l’affût de la biodiversité » en itinérance, pour élargir la zone de prospection à toute la vallée, fut un succès ! Les détails de ce séjour à part entière sont à retrouver dans le bilan dédié.