Introduction

Notre équipe d’écovolontaires s’est rendue au Monténégro, afin d’aller étudier l’écosystème du Lynx qui est pour l’instant un véritable fantôme. Seules quelques observations ont été faites par des habitants du coin donc nous espérons pouvoir voir des images du prédateur.
Nous profitons de cette mission pour étudier l’écosystème dans ce secteur, ce qui nous permettra, à terme, de connaître la façon dont les espèces animales et végétales s’adaptent à la présence du Lynx.

Retrouvez le descriptif complet de cette mission écovolontaire Sur les traces du Lynx des Balkans en cliquant ici.

Le Journal de Bord

16 Août 2023

Pour cette nouvelle expédition, nous avons un record de participation parce que pour la 1^re fois nous avons 8 participants ! Et cela change un peu de d’habitude puisque cela faisait un bout de temps que la moyenne de participation était à 4 ! Comme d’habitude, une fois tout le monde arrivé, nous avons pris le temps de faire une petite visite touristico-historique dans Podgorica afin de profiter d’être là pour avoir un aperçu de ce à quoi ressemble la capitale du Monténégro.

Avant ça, nous avons pris le temps de faire une réunion tous ensemble pour se présenter individuellement et pour présenter le projet scientifique que nous allons suivre toute la semaine : Historique des expéditions, présentation d’OSI, situation du lynx dans les Balkans, présentation des zones que nous allons prospecter…
Pour avoir le détail de ce que propose le programme OSI-Biodiversita, vous pouvez cliquer sur les liens suivants :

Formations naturalistes : https://osi-biodiversita.org/Cycle-de-formations-naturalistes.html

Séjours de sciences participatives : https://osi-biodiversita.org/-Projets-Sciences-Citoyennes-et-Recherches-Participatives-.html

Une fois la visite de Podgorica terminée, nous avons pris un repas (très copieux comme à chaque fois) à Lanterna, une sorte de vieille taverne de la ville qui a été réaménagée en très bon restaurant.

Participants de cette expédition : Lucie, Mickael, Raphaël, Cécile, Jeremy, Muriel, Lucas et Lou.

17 Août 2023

Ça y est, cette fois ci c’est le vrai départ, nous prenons le bus pour Plav à 8h25 (et cette fois ci nous n’avons pas failli le raté parce que pour une fois les taxis sont arrivés directement après nous nous les ayons appelés ! Après 3h de routes un peu chaotiques dans un bus conduit par un chauffeur conduisant régulièrement avec une cigarette dans une main et son portable dans l’autre… nous sommes finalement arrivé à bon port et nous avons retrouvé Esad et Enko à la station de bus.

On transfert nos sacs dans les jeeps, on grimpe dedans, on commence à monter dans la montagne et après une petite heure de route nous voilà arrivé chez Ermina ! Sauf que cette fois ci nous n’allons pas rester plus que ça, on prend le temps d’y manger (de délicieux burek trempés dans des yaourts fait maison et un énorme plat de Katchamac : une sorte d’Aligot bien épais) et nous repartons déjà en direction de ce qui est considéré comme l’un des plus beaux lacs du parc de Prokletije : Hridsko Jezero.
Après une petite heure de marche, et quelques observations opportunistes, voilà que Konan nous missionne pour retrouver le piège photo dissimulé dans notre environnement immédiat. Piège que nous trouvons assez rapidement puisqu’étant assez vieux, le soleil l’a progressivement blanchi.

Nous récupérons la carte SD, vérifions l’état des piles, remettons de l’essence de valériane sur les troncs aux alentours, refixons le cadenas et après quelques réflexions sur son emplacement, nous nous remettons en route vers les Katuns d’Ermina dans l’idée de passer juste devant sans nous arrêter puisque nous avons pas mal de temps de marche à faire avant d’arriver jusqu’au logements d’Enko. Mais cela était sans compter sur l’un des fils d’Ermina qui nous arrêté au passage et qui éluda assez rapidement la question du temps de marche qu’il nous restait en nous disant qu’il avait du jus de framboise fait maison et de quoi nous déposer en véhicule dans 15 minutes. Alors nous avons pesé le pour et le contre…. Et nous sommes resté boire un jus de framboise !

Sauf que nous n’avions pas prévu que le véhicule en question serait une benne de l’avant-guerre ! Nous nous sommes donc tous retrouvé à l’arrière, directement assis sur la ferraille et pas forcément dans le sens de la marche. Mais cela nous a plus fait rire qu’autre chose et nous sommes arrivé à bon port.

Le soir, nous avons mangé dans une pièce commune avec d’autre trekkeurs et ce moment là aussi fût assez folklorique puisque qu’Enko avait visiblement décidé qu’il fallait remplumer ces petits Français et qu’après nous avoir servis de la soupe et une assiette pleine à raz bord, il est revenu à la charge à de nombreuses reprises en scandant « More food ? More food ? More chicken ? More Coucouricou ? Français coucouricou ! Français coucouricou ! » autant qu’il pouvait… Et il suffisait d’une hésitation dans un regard pour que notre assiette se re-remplisse beaucoup trop… Au grand plaisir de Raphael et Mickael mais au grand désespoir de Lucie et Cécile !

Après mangé (et après s’être dit que nous n’allions plus manger pendant 3 jours avec tous ce que nous venions d’avaler…) nous nous sommes attablés autour de l’ordinateur d’expé de Konan pour regarder les vidéos issus de notre piège photo. Les résultats sont plutôt bons, on a renards, chevreuils, blaireaux, grives draines, bouvreuils pivoines, écureuils, lièvres…

18 Août 2023

Départ à 8h avec Esad après un petit déjeuné presque aussi copieux que le repas d’hier soir… On part à pied en direction d’un col de montagne sur lequel nous avons posé 2 pièges en juin mais nous n’avons pas fait 500m que nous trouvons déjà quelque chose d’intéressant : aux pieds d’Esad, une couleuvre fuit lentement, encore engourdie par le froid de la nuit, ni une ni deux, Mickael et Konan sont autour, l’un l’attrapant et l’autre l’identifiant aisément : Une couleuvre d’esculape !

La montée est raide, nous faisons une ligne presque droite dans la montagne et avons 300m à grimper avant d’arriver au col. Heureusement, sur le chemin, nous faisons des pauses régulières et très diverses : enregistrement de données naturalistes opportunistes, identification d’oiseaux et de plantes, tentative de communication avec les chèvres et leurs bergères, admiration du paysage…

Une fois sur le col, nous sentons bien nos jambes mais avons une surprise qui nous fait vite oublier ce désagrément : nos premières crottes de loup ! Découvertes par Lucas, pas très loin d’un point d’eau !

On marche jusqu’aux pièges (qui sont toujours là !), on récupère les cartes SD et cette fois ci mauvaise surprise… L’un des pièges à pris l’eau et n’a enregistré que 3 semaines et l’autre n’a quasiment rien enregistré… On va pique-niquer au niveau d’un très beau point de vue et prenons le temps de réfléchir à ce qui est le plus pertinent à faire le temps que Jérémy tente de sécher le piège qui a prit l’eau en le démontant complètement.

On repose finalement les pièges aux mêmes endroits en changeant les cartes SD et nous partons explorer une autre zone qui nous a permis d’avoir un point de vue sur un grand corridor naturel que nous irons explorer lors de la prochaine expédition !
La descente se fait sous un ciel très menaçant qui fini par éclater en orage et nous avons le temps d’être bien mouillé même si la pluie ne dura pas si longtemps que ça.
Une fois à Babino Polje (chez Enko) on prend le temps, pendant une petite heure de paramétrer les 2 nouveaux pièges que nous avons pour cette expédition, puis Konan nous présente quelques bouquins de référence qu’il a avec lui et qui parlent de l’écologie du lynx et suite à ça…. Nous voilà de nouveau à l’heure fatidique de l’épreuve du repas avec Enko ! (Précisons tout de même que c’est très bien cuisiné, très bon et que nous sommes malgré tout bien content de manger après cette journée de marche !)

On regarde les photos des cartes SD et grosse surprise, sur l’un d’entre eux, que nous pensions quasiment vide, nous avons 2 ours !!! D’abord une femelle qui marche lentement sur le chemin puis un énorme mâle qui la suit quelques mètres derrière !! De très belles vidéos !

19 Août 2023

Ce matin, comme hier, Esad nous attend pour 8h pile, juste devant chez Enko, et comme chaque jour maintenant, on se demande comment est-ce que ça sera possible qu’on ait faim à midi vu l’énormité du petit déjeuné que nous venons de prendre…
On monte tous dans l’une des jeep d’Enko et Esad prend le volant pour nous monter au-dessus du lac Hrdisko, bien plus haut que chez Ermina chez qui nous étions le 1^er jour. Nous allons faire une journée inversée en termes de dénivelé puisque nous allons commencer par descendre 300m, puis remonter 300m, contrôler le piège puis faire la même chose dans l’autre sens et donc nous allons finir la journée par une grosse montée de 300m de dénivelé vers la voiture ! Mais nous n’y somme pas encore et pour le moment nous descendons vers la mer de nuage qui remplit le fond de vallée. Comme à chaque fois que nous sommes à l’extérieur, nous sommes attentifs à tous les indices de présence que la faune sauvage aurait pu laisser sur son passage et enregistrons toutes nos observations sur notre application naturaliste de référence : ObsMapp.
Pour voir toutes nos observations réalisées pendant cette expédition, vous pouvez cliquer sur ce lien :

Une fois dans le fond de vallée, nous découvrons un paysage mystérieux, comme coupé du monde, quelques familles semblent y vivre en complète autarcie et le temps semble ici s’être arrêté il y a quelques siècles…

L’environnement étant différent, le cortège avifaunistique l’est aussi et nous pouvons ici observer des espèces typiques des milieux ouverts : tariers des prés, bergeronnettes grises et printanières, buse vairable et grands corbeaux au loin…

On reprend notre acensions, en mangeant des myrtilles et des framboises sauvages sur le chemin et nous ne finissons pas arriver sur des petites clairières encaissées aux milieux desquelles coulent des petits ruisseaux. Nous nous empressons d’aller regarder les berges boueuses à la recherche de quelques traces et elles ne se font pas attendre : empreintes de chevreuils et de sanglier sont rapidement identifiées ! Et quelques mètres plus loin, une crotte suspecte est trouvée… Qui finira par être identifiée comme étant une crotte de chat forestier !

Nous finissons par arriver proche du piège et soudainement le stress monte… Cela fait 365 jours que ce piège est là et la dernière fois nous avions eu de très bons résultats… On avance et au moment où nous sommes censés être en vue du piège… Nous ne le voyons pas ! On accélère alors le pas… Et finissons par le retrouver derrière l’arbre, toujours attaché à son câble de sécurité mais visiblement il a été forcé et quelqu’un à essayer de le voler ou au moins de le mettre hors d’usage…. La déception est là, bien entendu, parce que vu sa position, il n’a pas pu prendre beaucoup de vidéos… Mais au moins il est toujours là !

On l’ouvre, il fonctionne encore (bonne nouvelle), on récupère la carte et on regarde ce qui s’est passé sur l’ordi : C’est en septembre dernier que quelqu’un est venu essayer de le forcer… Donc ça fait 11 mois qu’il est derrière l’arbre… forcément, pas beaucoup de données… Et une personne suffisamment maligne pour ne jamais montrer son visage à la caméra…

En même temps, nouveau petit coup de stress avec Cécile, qui par erreur à manger des graines dont elle est très fortement allergique… Situation pouvant très vite tourner mal vu là où nous somme et le temps qu’il faudrait pour trouver des secours mais heureusement, quelques antihistaminiques plus tard et la situation est rentrée dans l’ordre.

Mais comme il n’y a jamais 2 sans 3, voilà que l’orage s’y met et le ciel devient très menaçant au-dessus de nos têtes ! Donc on s’empresse de trouver une nouvelle localisation pour le piège et déjà les rôles commencent à s’affiner : Jeremy et Lucas grimpent dans les arbres avec Esad et coupent les branches gênantes pour poser le piège, Lou et Lucie s’occupent de vaporiser de la valériane sur les points stratégiques de la zone, Muriel de la fiche de données, Raphaël et Michael d’enlever la végétation gênante pouvant déclencher le piège et Cécile de vérifier l’orientation du piège depuis le milieu de la clairière.

L’orage tonne, on accélère le mouvement, on prend une « photo de famille » devant le piège et on se met en marche pour redescendre. Le chemin est un peu différent sur le retour, on en profite pour ramasser les déchets présents sur notre chemin et vers 15h, nous voilà de nouveau, après l’énorme montée que nous avions fait dans l’autre sens il y a quelques heures, près des voitures. Sur le chemin, Muriel a trouvé un orvet de Michael s’est empresser de venir attraper pour l’observer de près !

On décide de ne pas rentrer directement avec Esad mais de rester manger dans la montagne (on a trouvé une petite cabane pour s’abriter le temps de la pluie) puis de redescendre à pied jusqu’à chez Enko. Sur le chemin, nous passons voir Hrdisko jezero, un lac considéré comme étant l’un des plus beau du Monténégro. On y trouve toute une colonie de tritons alpestres, quelques Aeschnes bleues (de grosses libellules), des gobe-mouches noirs et quelques bergeronnettes et Konan en profite pour nous conter la légende qui tourne autour de ce lac.

La descente est longue mais permet de faire de nouveaux quelques belles observations, comme un Sirex géant (Urocerus gigas) que Jeremy a découvert.

De retour chez Enko, nouys calculons notre journée et réalisons que nous avons fait 20km, 800m de dénivelé positif et 1300m de dénivelé négatif !!!

Tous le monde est bien fatigué le soir mais on décide tous de même de regarder et de trier les vidéos du piège, on s’installe dans la chambre des garçons, en mode canapé/lit, tout le monde est un peu étalé et on passe un bon moment même s’il n’y a pas beaucoup de résultats sur le piège…

20 Août 2023

Petit dej’ à 7h, départ avec Esad à 8h, nous partons aujourd’hui en direction du Kosovo où, comme hier, le piège n’a pas été contrôler depuis un an. Nous partons en 2 voitures, la jeep d’Esad et une vieille Volkswagen Passat de 40 ans que Konan conduit ! Cette 2^e voiture ayant quelques difficultés dans les montées, nous ne montons pas si haut que ça avec les voitures et finissons à pied, par les des raccourcit dont Esad à le secret (le genre de ligne droite dans la montagne où quand tu tends tes bras devant toi à l’horizontale, tu peux toucher le sol tellement la pente est raide…).

On arrive au piège, il est toujours là mais il y a de nouveau eu un souci et il y a peu de résultats… On décide donc de le changer de place et de le reformater puis nous repartons et prenons le temps d’aller mettre un pied au Kosovo !

Nous reprenons les voitures et c’est là que les choses sérieuses comencent… Nous devons aller contrôler un piège qui est perdu dans un coin de montagne plus ou moins accessible en voiture… (le plus c’est pour la jeep d’Esad et le moins c’est pour la Passat de Konan !), les chemins ne sont pas vraiment stabilisés, cabossés, pleins de nids de poules, d’ornières, de branches… Et pour rendre la chose plus facile, la Passat n’a plus de frein à main fonctionnel si bien que lorsqu’on s’engage dans une montée, nous n’avons pas le droit de nous arrêter ! Sous peine de devoir repartir en marche arrière pour reprendre de l’élan étant donné que la voiture n’a pas non plus beaucoup de puissance ! A plusieurs reprises, Esad est venu caler des pierres derrières nos roues pour qu’on puisse repartir sans reculer ! Et bien entendu, les ceintures ne sont qu’on lointain souvenir…

Petite marche après avoir arrêté les voitures, il y a peu de traces sur les chemins que nous empruntons et les pièces d’eau débordantes en Juin sont toutes a sec… Le piège, une fois de plus donne peu de résultats…. Probablement à cause du manque d’eau des zones environnantes. Il y a bien, comme souvent, quelques renards, chevreuils et blaireaux à passer, mais rien de plus.

Néanmoins, pour voir le côté positif des choses, réaliser à quoi ressemblait la météo en Juin (en regardant les 1^res vidéos de chaque pièges), nous permet de nous dire que nous somme au moins chanceux avec le temps qu’il fait ! Nous sommes en short/T-shirt là où en Juin il étaient tout le temps en pantalon imperméable et veste de pluie….
On rentre à notre logement et commençons à attendre Enko qui est censé venir avec nous poser un nouveau piège photo à un endroit qu’il a en tête. Un problème sur la route l’ayant retardé, nous nous occupons en renommant les vidéos des pièges relevés avec les noms d’espèces locales et en identifiant les espèces prises en photos ces derniers jours.

Lexique local :

Kuna : martre
Svinja : sanglier
Srna : chevreuil femelle
Srndach : chevreuil mâle
Lisica : renard
Medvjed ou mechka (femelle) : ours
Divokoza : chamois
Jazavac : blaireau
Tetreb : grand tetra
Vjeverica : Ecureuil
Slepimiche : ecureuil
Zec : lievre
Ris : lynx
Divlja macka : chat sauvage

Vers 18h, voilà Enko qui arrive, nous sautons presque dans sa jeep et nous voilà repartis vers de nouveaux horizons. On descend le long de la piste vers Plav et à un moment Enko arrête le moteur près d’une petite source d’eau et nous explique que là où nous somme c’est un transite suspecter pour le Lynx des Balkans depuis le Kosovo jusqu’à l’Albanie en passant exactement par cet endroit du parc de Prokletije ! Nous partons pour une petite marche lors de laquelle nous trouvons de nombreuses crottes d’ours, un crâne de mouton et de nombreuses traces d’animaux ! le petit sentier que nous avons emprunté et qui est passé au-dessus d’une petite rivière est clairement un sentier que les animaux utilisent beaucoup et les humains peu ! Un très bon spot ! Et proche de l’eau qui plus est ! Après quelques scènes surprenantes où Enko nous demandait de faire semblant de découvrir les traces d’ours pendant qu’il nous filmait (traces que nous avions déjà vu, mais il voulait l’effet « découverte » sur ces vidéos…), nous avons fini par trouver une zone très propice à la pause du piège photo : à la croisée de plusieurs chemins, pas très loin de l’unique pont traversant la rivière, dans un arbre discret… Parfait ! Chacun étant maintenant rodé sur les tâches à effectuer quand un pose un nouveau piège photo (et l’heure du repas étant déjà dépassée), on est très efficace et chacun prend les bonnes initiatives !

Et pour finir cette belle journée riche en émotions, nous voilà de nouveau attablés aux grandes tables d’Enko, débordantes de plats locaux divers et variés ! Couché vers 22h, cette fois ci sans regarder les vidéos des pièges photos…. Parce que demain, pour ceux qui veulent, on se lève à l’aube !

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