Le Journal de Bord

Vendredi 18 juin

Ça y est, tout le monde est arrivé ! Cette expédition va pouvoir commencer malgré les deux années de covid que nous venons de vivre… Et c’est plutôt une bonne nouvelle parce que nous avons des pièges photos à retrouver ! Il y a deux ans, nous en avons installé 3 dans le parc national de Prokletije et comme il peut quand même y avoir du passage, on espère juste que personne n’a eu la brillante idée de partir avec…

Mais laissons ces surprises pour les jours qui viennent, pour l’instant nous avons un problème plus urgent à réglé : Gaël est bien arrivé au Monténégro mais son sac… non. Apparemment il aurait raté la correspondance. Mais bon, qu’à cela ne tienne, après quelques coups de téléphone, on a obtenu de l’aéroport qu’ils nous le livrent à Plav, la ville la plus proche de l’endroit où nous serons dans les jours viennent.

Petit temps de pause dans un hôtel 3 étoiles vraiment très luxueux puis réunion en terrasse en buvant un jus de fruit dont on n’a jamais compris le nom (un fruit local qui fait un jus rouge très bon). On en a profité, après s’être tous présentés, pour faire le point sur le planning de la semaine et sur la mission du programme « Lynx des Balkans ».

Puis nous sommes partis à pied pour rejoindre le restaurant dans lequel nous allons manger ce soir en passant par plusieurs petits recoins cachés de la capitale et en visitant quelques monuments emblématiques de la ville (Cathédrale de la résurrection du Christ, Pont Millénium, vestiges romains, Clock Tower….). Nous avons aussi pris une jolie douche sur le chemin, il est tombé du ciel une quantité d’eau incroyable en quelques minutes mais tout le monde est resté souriant et nous avons continué à pied malgré la pluie !

Et après un repas BEAUCOUP trop copieux (même si très bon et très agréable), nous sommes rentrés à pied à l’hôtel. On ne traîne pas trop ce soir parce que demain matin nous avons un bus à prendre à 8h20 et que la semaine promet d’être chargée !

Mais tout le monde est content et cette expédition promet d’être fort agréable !

Samedi 19 Juin

Réveil progressif ce matin, on doit prendre un taxi à 8h mais avant ça un bon petit-déjeuner nous attend. Nous étions censés avoir largement le temps de rejoindre la gare routière mais pour une raison mystérieuse les taxis ont vraiment tardé à venir... si bien que nous n’avons réussi à prendre le bus que de justesse ! Mais rapidement c’est bon, l’émotion redescend et nous pouvons profiter pendant 4 heures d’un paysage à couper le souffle : Grandes falaises, mini canyons, forêts presque verticales sur les flancs de montagne… Incroyable !

Une fois à Plav (après une bonne sieste pour certains…) nous avons rencontré Esad, qui sera notre guide local pendant les 4 prochains jours et Enko, l’ancien directeur du parc de Prokletije. Nous avons pris le temps de boire un verre en terrasse tous ensemble pour partager nos projets respectifs (Enko travaille aussi sur le Lynx mais à titre personnel) et nous leurs avons posé de nombreuses questions sur l’historique du parc. Nous avons voulu approfondir un peu plus la discussion mais apparemment cela n’était pas dans ses plans et il nous a dit plusieurs fois que nous verrions ça plus tard ! Mais peu importe, la discussion fut déjà fort intéressante et d’autant plus qu’elle se fit autour d’un joli mix anglo-franco-monténégrin !

Enko nous a ensuite emmenés avec un vieux fourgon à travers la montagne pour rejoindre les Katuns (anciennes cabanes de berger) d’Ermina. Nous sommes accueillis bras ouvert par la famille qui vit sur place et la communication est agréable malgré l’anglais approximatif des uns et des autres 😊. Repas très copieux avec une vue magnifique sur les montagnes lors duquel nous avons pu goûter du lait fermenté et du fromage fait sur place.

A 15h, nouveau point plus sérieux, on découvre plus concrètement les protocoles que nous allons mettre en place cette semaine : protocole piège photo suivant un quadrat particulier, protocole mammifère lors duquel nous allons enregistrer tous les indices de présence possibles, et le protocole habitat qui va demander à ce qu’on s’intéresse aussi aux arbres !

Et puis ça y est, assez discuté ! Esad nous rejoint et nous partons pour 3 heures de marche dans la montagne. L’objectif du jour : retrouver un piège photo posé il y a deux ans et prier pour que la carte SD n’ait pas pris un coup de froid…
Sur le chemin, nous apprenons petit à petit à identifier différents fèces que nous croisons et petit à petit nous réalisons qu’il y en a en fait… partout ! En 3 heures nous avons pu identifier les traces de nombreuses espèces (chacal doré, belette, renard, grand tétra…).

Et, bonne nouvelle, nous avons pu récupérer la carte SD du piège ! Donc on ne vous cache que notre soirée fut bien occupée…. Pas moins de 510 vidéos ont été prises lors de ces deux dernières années !

Dimanche 20 Juin

Réveil progressif ce dimanche également pour petit-déjeuner copieux et varié en terrasse en face du paysage toujours aussi beau. Tout le monde prépare son sac pour la journée et Esad nous rejoint pour un départ à 9h. En parlant de sac, Esad devait récupérer le bagage de Gaël à Plav, mais la personne qui l’a réceptionné est aux abonnés absents… Peut-être demain ?

Nous descendons la montagne vers le Nord, direction Kosovo, en ramassant quelques déchets sur la route assez fréquentée, où l’on voit malgré tout un écureuil. Puis nous remontons en hors piste à travers les bois, et tombons rapidement sur un os… Et pas qu’un ! En fouillant un peu les alentours, nous découvrons un squelette partiel de renard, avec notamment crâne et colonne vertébrale.

Nous continuons notre prospection en hors piste pour découvrir un spot idéal pour poser un nouveau piège photo. Après un peu de bricolage, il est posé et recouvert de mousses pour le camoufler.

Nous continuons notre ascension pour arriver sur des flancs plus dégagés et pique-niquons avec vue sur de beaux pics. Comme il est déjà assez tard (nous nous arrêtons très souvent sur des traces d’animaux) et qu’il reste encore beaucoup de neige qui rend la progression difficile, nous changeons de plan : nous reportons le relevé du piège de l’ancien directeur du parc (Enko) au lendemain et redescendons au katun en hors piste.

Il est encore tôt quand nous rentrons (16h), une équipe se motive pour retourner au piège photo de hier afin de remplacer la carte SD, les piles et de le sécuriser. En chemin nous tombons sur des empreintes peu communes … elles semblent être du loup ! Nous arrivons à pister la bête, avec beaucoup d’excitation, bête qui s’avère quelques centaines de mètres plus loin être … un bon gros chien. L’expérience fut très enrichissante et nous en avons appris beaucoup sur les traces de loup et sur le fait de ne pas laisser l’excitation l’emporter sur la raison.

Après un bon dîner, Enko vient, avec Esad pour faire la traduction. Il nous montre quelques vidéos de ses propres pièges photos (chevreuils, ours, chamois…), posés à plus basse altitude que les nôtres. S’ensuit une discussion sur ses attentes vis-à-vis de notre séjour et de ceux à venir.

Lundi 21 Juin

Lever et départ à la même heure que la veille. Toujours sans le sac de Gaël mais il ne perd pas espoir.

La journée de marche commence par une montée très raide et nous sommes reconnaissants pour le blaireau qui a laissé des empreintes et nous permet de faire une pause et retrouver notre motivation. Le but de la journée est d’atteindre le piège photo d’Enko, et de plus en plus de neige ralentit notre progression mais permet de repérer les nombreuses traces plus facilement. Nous voyons tout de même passer une femelle Grand Tétras qui s’envole à notre passage !

Sur un plateau parsemé de mares, nous repérons de nombreux tritons. Arrivés au piège photo, nous vidons la carte et remplaçons les batteries. Le piège semble avoir des dysfonctionnements et a pris des photos et vidéos de manière, semble-t-il aléatoire. Nous le laissons là car c’est un endroit où des ours et loups ont été repérés l’année précédente et l’expédition qui viendra en août pourra vérifier son fonctionnement.

La bonne ambiance règne et les grands enfants s’amusent avec des boules de neige. Nous repartons pour une grosse heure de marche dans la neige profonde et les énormes rochers et nous sommes bien contents qu’Esad soit là ! Nous arrivons au lac Hrisko pour la pause déjeuner et la pluie que nous promet Esad depuis le matin nous y rejoint. Nous écourtons donc la pause et repartons, en abandonnant l’idée de gravir le pic qui surplombe le lac…

Mardi 22 Juin

Ce matin, Gaël et Quentin se lèvent aux aurores – tout est relatif, à 4h45 le jour est déjà pleinement levé – pour faire un affût près du piège photo proche du katun. Ils sont sûrs d’avoir vu quelque bouger, probablement une martre ou une fouine, mais c’est tout. Toujours est-il que le courage a payé car en redescendant, Esad arrive avec le sac de Gaël qu’il a enfin récupéré à Plav !

Nous partons aujourd’hui du côté que nous n’avons pas encore exploré, en faisant beaucoup de hors piste et en croisant à nouveau une femelle Grand Tétras qui s’enfuit. Nous sommes bien contents d’arriver au sommet à 2000m pour le déjeuner. Le repas est très silencieux, on sent que les journées de marche commencent à peser. Une fois rassasiés, certains se lancent dans une chasse au papillon et Konan nous explique comment les attraper, les manipuler et les identifier, grâce à une « Petite Tortue » qui a bien voulu se laisser attraper malgré le vent. Puis nous nous rendons compte que nous sommes assis juste à côté d’une énorme crotte, qui ne peut être autre chose que de l’ours ! La pause terminée, nous descendons pour trouver un spot pour notre deuxième piège photo. Cet endroit est assez fréquenté par les vaches mais nous trouvons un endroit assez intéressant en hauteur en forêt. Tellement en hauteur et mal orienté par rapport à l’accès aux commandes que nous devons ensuite guider la personne perchée en lisant les instructions d’en bas à la jumelle !

Nous rentrons au katun vers 17h30, après le gouter et une petite séance d’étirements pour une partie d’entre nous, nous consultons la suite des vidéos prises par le piège photo posé il y a deux ans près du katun. Nous voyons pour la première fois un blaireau et nous pouvons enfin distinguer les martres et les fouines car toutes deux passent devant le piège en plein jour. Toujours pas de lynx mais nous aurons au moins bien ri au passage de sangliers, très, très poilus. Nous nous couchons tôt car nous avons programmé un affut tous ensemble le lendemain.

Mercredi 23 Juin

Ce matin nous nous levons à l’aube (4h30 pour les plus courageux, 6h pour les autres) pour une balade matinale et se poster à l’affut près du piège photo en espérant apercevoir plus d’animaux… sans succès. Nous avons en revanche profité de l’ambiance particulière d’une marche « à la fraiche » et avons pu entendre et identifier beaucoup d’oiseaux.

L’heure du petit déjeuner approchant, nous retournons vers le katun où nous attendent de délicieux beignets fait maison par notre hôte. Il est ensuite temps de refaire nos sacs car Enko vient nous chercher à 10h00. Il arrive en avance mais nous étions prêts pour ne pas le fâcher(on nous plusieurs fois répété que c’était quelqu’un qui n’aimait pas attendre !). On s’attendait à le voir arriver avec le van, mais à la surprise générale c’est à l’arrière d’un camion militaire (style pick up, sans toit) que nous embarquons.

La descente vers Plav est une aventure à elle seule durant laquelle Enko nous démontre ses talents de chauffeur poids lourd version rallye.
De Plav nous montons dans un van direction Rozaje. C’est ici que nous rencontrons Semir, connu comme le guide le plus réputé du Monténégro, qui nous accompagnera dans les montagnes de Hajla. Nous faisons les courses pour cuisiner car nous serons en autonomie durant les 3 prochains jours.

Nous nous répartissons ensuite dans deux 4x4. A partir de ce moment, l’aventure reprend de plus belle. D’abord l’un des 4x4 percute un véhicule de locaux en faisant une marche arrière. On ne sait pas trop comment l’incident se règle, mais on repart rapidement. Très vite nous quittons le bitume pour de la piste caillouteuse. Nous sommes de plus en plus secoués par les trous et bosses, quand on nous annonce qu’on vient juste de faire la partie la plus facile. Et effectivement la suite confirme que le thème de la journée est le rallye : franchissements de ruisseaux, ponts sommaires en bois, passages boueux dans lesquels on glisse, véhicules qui tapent le sol… et cela sur 900m de dénivelé positif (1h de route). L’un des 4x4 a tenté un raccourci très pentu, résultat : il s’est embourbé et la montée s’est terminée à pied.
Vers 16h nous arrivons finalement au katun, où l’on remplit nos estomacs affamés. En plus de notre groupe, nous sommes avec 3 monténégrins avec qui nous partageons un shooter de boisson locale. Ce gite est composé de deux grands dortoirs rappelant un peu les gites de haute montagne en France.

Nous partons ensuite pour une randonnée afin de retrouver un piège photo de Sémir. Ici aussi le hors sentier est au programme, avec son lot de griffures malgré le travail de notre guide pour nous ouvrir la voie à coups de machette. Les plus motivés d’entre nous ajouteront une petite ascension pour observer le coucher de soleil.
De retour au katun, nous préparons le repas de demain, car ce soir c’est tourte locale achetée à une boulangerie sur le chemin !

Jeudi 24 Juin

Après une nuit un peu agitée pour certains par les ronflements de notre guide, nous nous levons un peu après 6h pour un départ à 7h. Il fait déjà très chaud malgré l’heure matinale. La veille, il a fait 47°C dans la capitale et nous sommes bien contents d’être à près de 2000m.

Aujourd’hui, pas de hors-piste, nous restons sur les larges chemins encore empruntés par les voitures des personnes montant aux katun ou au contraire relativement abandonnés par les hommes mais qui profitent bien aux animaux. La pression de chasse est très élevée au Monténégro, d’autant plus dans ces montagnes qui ne sont pas officiellement protégées. Mais nous ne désespérons pas d’apercevoir des animaux. C’est Semir, qui, bien en tête malgré sa blessure aux ligaments du genou, croise tout d’abord une femelle Grand Tétras puis un chevreuil, qu’aucun de nous n’a la chance de voir. Il tombe ensuite sur une piste qui d’après lui pourrait bien être de loups, les chiens étant rares sur ce chemin et ne trouvant aucune trace humaine autour.

Nous installons notre dernier piège photo près d’une petite mare, en hauteur de manière à bien voir la route et au-delà. Nous laissons le numéro de téléphone de Semir dessus car parfois, les chasseurs l’appellent pour lui dire de venir retirer ses pièges plutôt que de les dégrader directement. « Sympas »… Quand notre piège est installé, nous fuyons les moustiques qui sont légion près de la mare en faisant demi-tour pour rejoindre un autre piège de Semir.

En prenant son temps pour observer quelques oiseaux, Claire se retrouve quelques dizaines de mètres derrière tout le monde alors qu’un chevreuil, qui pensait avoir le champ libre une fois tout le monde passé, traverse le chemin. Difficile de dire lequel des deux a été le plus surpris !

Nous vérifions le piège de Svemir et nous remontons au katun en ramassant les nombreux déchets sur la route. Il est 13h. Les pommes de terre que nous avions laissées au frais dans la rivière et qui avaient passé la nuit tranquillement ont disparu, appréciées par les chiens ou les vaches des voisins… Nous préparons donc un nouveau repas puis c’est temps calme. Nous faisons la sieste à l’intérieur ou dehors pour certains, et c’est jour de chance pour Claire puisqu’elle découvre une toute petite vipère péliade (5cm de long !). A cause de sa jeunesse, nous nous trompons au départ dans l’identification et partons sur une couleuvre vipérine, mais après réflexion et contre-expertise de Svemir nous finissons par réaliser notre méprise en apprenant au passage que les toutes jeunes vipères ont aussi de grandes écailles sur la tête, critère normalement réservé aux couleuvres.

A 17h30, nous repartons pour une petite balade autour du katun où nous tombons sur de nombreuses crottes d’ours. Une famille vivait tout près l’année dernière mais, si celles-ci paraissent assez fraîches, nous n’en croisons pas. Konan, Claire, Fabio et Gaël font une dernière ascension et les autres rentrent préparer une grosse omelette pour le diner, accompagnées de pâtisseries turques, très communes dans la région.
Semir nous montre quelques photos et vidéos de ses pièges, de ses randonnées à ski avec ses chiens ou avec des vipères qu’il affectionne beaucoup, puis nous montons nous coucher.

Vendredi 25 juin

Ce matin, c’est réveil à l’aube encore pour descendre la montagne, direction les tests PCR pour la majorité du groupe qui rentre en France dimanche. Comme nous sommes inscrits en tant que touristes à Rozaje par Semir, les tests sont gratuits, une bonne surprise ! Pour contrebalancer ce moment toujours un peu désagréable, Semir nous emmène prendre un petit-déjeuner bien copieux : des bureks, à hauteur de 250 g par personne ! Les bureks sont une pâtisserie salée originaire de l’empire ottoman, qui consistent en de la pâte feuilletée fourrée au fromage, aux épinards ou à la viande. Un petit tour au marché pour se réapprovisionner a été bienvenu pour digérer tout cela.

Pendant ce temps, Claire, qui restera quelques jours supplémentaires et n’a pas de test à faire, est restée au chalet et tente de préparer un gratin de pommes de terre à la monténégrine : au feu de bois et sans fromage à gratin.

Pour l’après-midi, une dernière randonnée est prévue. Elle restera gravée dans nos esprits comme « la Rando des Deux Pics » : un premier, qui s’élève à 2272m et offre vue panoramique sur la région et le Kosovo, que nous avons tous gravi avec courage et un deuxième, plus imprévu… et plus vivant, repéré par Konan à l’aller : un pic tridactyle ! Un oiseau rare et difficile observer puisqu’on estime sa population Monténégrine à une 30aine de couple et que c’est un oiseau souvent bien farouche. Konan étant resté en arrière pour photographier des plantes s’est retrouvé nez à nez avec cet oiseau et est donc resté le photographier sans que nous sachions ce qui se passait. Quentin et Gaël sont donc redescendus pour le retrouver et nous ont offert une belle illustration des différences de perception possibles entre œil expert ou non : Quentin, émerveillé et absolument dégoûté de n’avoir pas emmené son propre appareil photo, et Gaël qui a eu, disons, plus de mal à s’extasier devant… « un piaf ».

Cette dernière montée nous aura permis de mettre de nouveau en évidence la présence de nombreuses espèces animales et végétales. En fonction des compétences de chacun, tout le monde ne repère pasles mêmes choses : Claire et Quentin notent et prennent en photo tous les oiseaux qu’ils repèrent, Fabio à prit le coup d’enregistrer sur son téléphone tous les indices de présence des mammifères et Sylvain continue sont inventaire des fleurs de montagne !

Après avoir profité de la vue, nous rentrons rapidement au chalet pour notre dernier dîner au chalet : c’est Fabio qui prépare d’une main de maître des samoussas, aidé par une brigade de commis efficaces, pour utiliser ce qu’on pensait être de la pâte feuilletée et que l’on destinait à une quiche.

Pas facile de s’y retrouver dans une épicerie locale !

Samedi 26 Juin

Quentin prend sa revanche à 5h du matin : armé de son appareil photo cette fois, il repart sur les traces du pic tridactyle. Quand on aime, on ne compte pas !
Pour le reste du groupe, la nuit se prolonge un peu puis il s’agit de préparer nos sacs et aider à nettoyer le chalet. Nous descendons une dernière fois cette « route » de montagne incroyable dans nos deux véhicules pas moins extraordinaires et montons dans le bus de retour vers Podgorica. Les degrés Celsius augmentent vite et nous regrettons déjà l’altitude et sa fraicheur.

Une fois à l’hôtel et après de bonnes douches, nous faisons un débriefing global de cette expédition, tout le monde est ravi ! Enfin, nous partons prendre notre dernier dîner ensemble dans un restaurant en ville, où le menu entièrement en monténégrin nous a poussé à faire confiance au serveur- ce que nous n’avons pas regretté ! Pour profiter encore un peu de la super ambiance qui s’est installée dans le groupe, nous partons pour un dernier verre dans un bar avec musique live. Merci à Sylvain pour la tournée !

Dimanche 27 Juin

Réveil progressif et on se rejoint pour le petit-déjeuner. Le départ est prévu pour 12h30, on a le temps de regarder les nombreuses vidéos du piège photo de Protlekije qui restent à découvrir… A notre plus grande surprise et pour notre plus grand plaisir, un ours se montre entre deux vidéos de vaches !

Après un dernier tarot, c’est déjà l’heure des au revoir et le groupe de sépare… Konan et Claire restent quelques jours de plus sur place et Gaël et Fabio jouent également les prolongations à Lyon puisque le premier passe la nuit chez le second avant de rentrer à Grenoble… mais c’est bien la fin pour cette superbe édition juin 2021 de l’expédition Lynx de Balkans.

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