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Pisteurs des Alpes du 31 décembre 2017 au 6 janvier 2018

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Pisteurs des Alpes du 31 décembre 2017 au 6 janvier 2018

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Menez à bien d'incroyables projets scientifiques !
Continuer et amplifier le suivi des populations de grands herbivores du site d'étude de St-Luc, et récolter de nouvelles données dans d'autres secteurs de la vallée
Des aventures hors du commun, des projets réels pour le développement durable

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Le Journal de Bord

Dimanche 31 décembre 2017

Ça y’est le dernier jour de l’an 2017 est arrivé : tous les courageux participants au séjour d’hiver d’OSI se sont retrouvés pour fêter le Nouvel An à l’hôtel du Cervin. Nous sommes donc 13 : Patricia, Philippe, Pierre, Thomas, Emmanuelle, Fabrice, Clément, Pauline, Louis-Marie, Yoann, et les trois éducateurs d’OSI : Sylvain, Chloé et Catherine. La soirée a démarré par un bon repas de fondue valaisanne au restaurant « La Fougère ». Personne ne connaissait et ça a plu à tout le monde. Le repas a été ponctué de devinettes sur des anecdotes amusantes de culture générale, puis nous nous sommes retrouvés à l’hôtel pour danser et faire les fous avec des décorations de fête et des concours de celui qui sera le plus créatif et ridicules. A minuit, nous sommes sortis sur la place du village pour faire le compte à rebours et fêter le Nouvel An avec les locaux. Première soirée donc très réussie, ça promet une bonne semaine !

Lundi 1 janvier 2018

Nous sommes donc partis pour rejoindre le funiculaire pour nous emmener en deux temps trois mouvements dans les alpages de St-Luc pour notre première découverte des traces d’animaux. Bon après la chute de neige de la nuit, les champs sont bien immaculés et (presque) sans trace, mais nos valeureux pisteurs vont bien dénicher quelques indices tout de même !
Et puis, la beauté du paysage couvert de neige fraîche compense ce petit inconvénient : comme l’a dit Louis-Marie « C’est les plus belles montagnes que je n’ai jamais vues ! Je reviens l’année prochaine ». C’est l’occasion aussi de la découverte des raquettes à neige : finalement, c’est juste comme marcher à pied, il faut juste un peu plus écarter les jambes à la Cow-boy !
Les premiers indices trouvés sont a moitié recouverts par la neige, mais ils nous permettent de commencer à raisonner en fonction de nos observations : les traces sont-elles très enfoncées ou pas (indications sur le poids de l’animal), à quelle allure allait l’animal (au pas, à la course, bondissant ?)… Ces premières traces sont donc diagnostiquées comme étant du Renard, mais sans assurance !
Un peu plus loin, c’est un petit animal bondissant qui a laissé ses traces. Là point de doutes, la disposition des traces indiquent clairement qu’il s’agissait d’un Ecureuil. C’est l’occasion de parler de comment nous pouvons transformer de simples observations en données scientifiques. Grâce à une application mobile, nous pouvons ainsi enregistrer rapidement le lieu précis, la date, l’espèce, l’observateur et d’autres données comme la méthode utilisée pour identifier l’animal. Tout cela alimentera ensuite la base de données du projet de suivi de la biodiversité du Val d’Anniviers, qui alimentera elle-même les bases de données nationale et internationale sur la Biodiversité !
Un peu plus loin, d’autres traces d’écureuil, des traces d’ongulés et de lièvres rythmeront nos découvertes !
Mais nous ne nous occupons pas que des traces dans la neige, et prenons également contact avec le reste de la biodiversité : les apprentis naturalistes apprennent ainsi à identifier les arbres grâce aux clefs d’identification créées par des enfants lors d’un camp précédent. Epicéa, Pin cembro, Mélèze et Genévrier ne résistent pas longtemps à nos investigateurs, tandis que le survol par ce drôle d’oiseau qu’est le Cassenoix moucheté nous permet d’aborder le drôle de lien qui unit le Cassenoix et le Pin cembro.
Bon, mais c’est l’heure de rejoindre la fine équipe des chercheurs de cristaux de neige pour un pic-nique mérité, au soleil et devant la magnifique vue sur les sommets de 4000m du Val d’Anniviers. Mais une si belle neige donne parfois de drôles d’envies, et le pic-nique finit bien sûr ... par une belle bataille de boules de neige !

L’après-midi, nous nous joignons aux chercheurs de cristaux pour découvrir aussi leur thématique ! Nous redescendons donc à l’hôtel pour la activité scientifique : une chasse au trésor. L’objectif était de découvrir la diversité des grains de neige et leur influence sur le risque d’avalanche. On a donc découvert qu’il existe 121 catégories de cristaux de neige ! Une fois au sol, les cristaux subissent une métamorphose en fonction de différents paramètres (qu’on étudiera plus en détails demain). C’est pendant cette métamorphose qu’ils peuvent prendre une forme dangereuse et ainsi engendrer un risque d’avalanche important. Deux équipes sont allées d’indice en indice pour finalement trouver un détecteur de victimes en avalanche. Cet appareil est un émetteur qui permet de localiser une personne ensevelie sous la neige. Chaque équipe a découvert une partie du code qui leur a permis d’atteindre le trésor : des chocolats pour le goûter !
Après avoir repris des forces, l’équipe est retournée dehors pour se lancer dans la construction d’un quinzee. C’est un abri construit à partir d’un tas de neige qui est beaucoup plus facile à construire qu’un igloo. Il faut commencer par faire un gros tas de neige puis bien la tasser. Des bouts de bois d’une vingtaine de centimètres sont ensuite enfoncés régulièrement dans le tas pour servir de repères. Et maintenant il ne reste plus qu’à creuser par dessous ! On a commencé mais ce n’est pas fini. Le tas de neige va se solidifier toute la nuit et nous continuerons de creuser demain.

Ce soir, après un bon repas à la fougère toute l’équipe a joué au jeu « Game of glaçon ». Le but : avoir le plus gros glaçon à la fin ! Il faut pour cela se défendre des attaques des autres équipes : sèche-cheveux, bougie, chaleur des mains, ...
Finalement tout le monde va se coucher bien fatigué mais ravi de cette première journée ! A demain pour de nouvelles aventures !

Mardi 2 janvier 2018

Aujourd’hui, la météo a encore joué des siennes avec de nouvelles chutes de neige dans la nuit ! Pour trouver plus de traces malgré tout, nous partons donc pour une petite rando en raquettes nous ramenant vers le village depuis le haut du funiculaire. En effet, les animaux ont souvent tendance à descendre plus bas en altitude lorsqu’il y a beaucoup de neige, nous allons donc les suivre, descendons !
Et en effet, si les champs de neige étaient immaculés au début de la rando, nous avons ensuite trouvé plein de traces plus bas ! Aux lièvres, renards et écureuils de la veille se sont donc ajoutées de nombreuses traces de chevreuil, des traces de campagnols, probablement d’Hermine, et même des traces de biches dans les forêts au dessus du village.
Mais manque de pot, les conditions de neige ne sont pas favorables pour voir de belles traces facilement reconnaissables ! Il faut donc ruser pour obtenir un maximum d’information nous permettant quand même d’identifier l’animal, un vrai travail d’enquêteur.
Mais nous avons aussi observé une jolie « ronde » de mésange : c’est un groupe d’oiseaux, surtout des mésanges, qui cherchent de la nourriture l’hiver en restant groupés afin de surveiller plus efficacement l’apparition de prédateurs. Cette ronde était composée de 5 espèces, Mésange noire, Mésange boréale, Sittelle torchepot, Grimpereau des bois et la très jolie Mésange huppée bien observée avec sa grande huppe pointue sur la tête.

Mais la partie la plus fun de la journée a été la découverte pour tous du plaisir de la descente en raquettes dans les grands champs de neige fraîche : quel plaisir de se laisser aller à dévaler la pente sans retenue avec en cas de chute un atterrissage en douceur dans un coussin moelleux de neige poudreuse !
Après un pique-nique sur un joli banc idéalement placé pour la vue sur la vallée, nous redescendons à l’hôtel pour se mettre au chaud. En effet, il avait été prévu pour l’après-midi de s’exercer au moulage d’empreintes dans la neige, ce qui demande quelques techniques particulières par rapport au moulage dans la boue. Mais aucune empreinte rencontrée ne permettant un bon moulage à cause de la neige de la nuit précédente effaçant les détails, nous nous sommes exercés dans l’hôtel grâce aux moulages déjà réalisés lors des précédents séjours : moulage d’empreintes créées dans la neige avec les moulages, mais aussi réalisation de négatifs d’empreintes à partir des empreintes en positifs réalisées dans la nature.
Voilà, et comme il nous restait un peu de temps en attendant les skieurs pour le goûter, nous en avons profité pour apprendre à observer les critères d’identification des rapaces à partir de silhouettes en bois créées à cette fin !

A notre retour à l’hôtel, nous avons pris un bon goûter et pendant que les courageux se sont attelés à creuser l’intérieur du quinzee de la veille pour élargir l’espace à l’intérieur, les autres ont pu se reposer. Le soir, après le dîner à la Fougère, c’est le jeu de société « Code Names » qui a animé notre soirée jusque tard ! Ce jeu est sacrément addictif !

Mercredi 3 janvier 2018

La journée commence par une surprise : au lieu de la neige prévue, c’est de la pluie qu’il s’agit ! Bon, étant donné les conditions de neige, nous devons donc annuler le projet de réaliser les comptages d’empreintes par transects qui nous permettent de suivre l’évolution des populations de grands herbivores.
Mais qu’importe, l’équipe est motivée, et nous partons vers un autre objectif, celui d’aller prospecter dans les forêts du vallon du torrent des Moulins, vu que des rumeurs de présence de Loup nous ont été rapportées. Nous voici donc parti, bien équipés et bravant le mauvais temps. Et la bonne surprise est de voir que la pluie ayant transformé la neige et l’ayant rendu plus dense, il y a aujourd’hui de très belles traces d’animaux en excellent état. Nous découvrons ainsi des traces de pieds de lièvre montrant tous les détails, des traces d’écureuil avec tout le détail des doigts des traces de Chevreuil au galop avec les onglets arrières extrêmement bien marqués !
C’est aussi la journée pour apprendre à identifier les fèces, puisque nous trouvons des crottes de Lièvre, des « moquettes » de Chevreuil et des « laissées » de Cerf, ce qui permet d’observer directement les différences de biologie entre les cervidés (ruminants) qui peuvent digérer l’intégralité des végétaux ingérés tandis que les lièvres laissent de nombreux morceaux de pailles dans leurs crottes, ce qui permet de les reconnaître.
Déjà la haut, la tempête fait rage, mais au fond de notre vallon, c’est encore assez calme, et nous continuons donc sur l’autre versant dans un secteur avec peu de données et nous y trouvons de nombreuses traces de cervidés. Mais pas de traces de loups ! Peut-être pour une prochaine ?
Mais c’est l’heure du retour à l’Hotel, dans un air de plus en plus « vivifiant », la tempête ayant aussi touché le village et fait tomber de très nombreuses branches des arbres.

Pendant la deuxième partie de l’après-midi tout le monde a pu tester ses connaissances sur la nature autour d’un « blind-test spécial nature ». Impossible de départager les deux équipes qui ont terminées ex-aequo !
Après le goûter, accompagné de croissants, tisane et chocolat chaud certains ont profité d’un peu de temps libre. Yoan et Louis-Marie ont décidé d’affronter la tempête pour aller continuer de creuser le quinzee qui est maintenant presque achevé. Finalement tout le monde était content de cet après-midi à l’intérieur.
Ce soir une descente aux flambeaux était prévue mais elle a été annulée à cause de la tempête. Ce n’est pas grave, on décide de quand même faire une fondue ! Finalement même si c’était une journée avec peu de ski, la fondue est bien appréciée. Puis on a pu tester un jeu proposé par Sylvain : Avalon. C’est un jeu dans le même esprit que le loup-garou mais en mieux, dixit Sylvain ! Les fidèles chevaliers du roi Arthur ont affronté vaillamment les serviteurs de Mordred qui n’ont pas pu empêcher les chevaliers de mener à bien leurs missions. Finalement avant d’aller se coucher quelques personnes se sont motivées pour finir les biscuits pour avoir un bon goûter demain.
En résumé, un planning bien différent de ce qui était prévu mais au final une bonne journée quand même !

Jeudi 4 janvier 2018

(nos excuses d’ors et déjà pour l’absence de photos, nous avons de gros soucis de connexion et de débit internet ce qui ne nous permet pas de charger des photos)

Ce matin au réveil, déception en regardant par la fenêtre, le temps est toujours maussade. Il pleut à St-Luc mais il a neigé pendant la nuit. La journée initialement prévue au glacier de Zinal a dû être annulée à cause du risque d’avalanche et des conditions météorologiques. On décide quand même de maintenir une journée commune aux deux groupes et de faire une randonnée au départ de Tignousa en direction du sentier des planètes. Il a vraiment beaucoup neigé cette nuit et il neige toujours (avec du vent) : pas loin de 50 cm de neige fraîche, tout le monde apprécie d’être en raquettes. Sur le sentier des planètes nous sommes les premiers à passer, il faut faire la trace dans 50 cm de neige lourde. Les remontées de la station sont fermées et les dameurs travaillent dur pour préparer les pistes. On observe quelques empreintes d’écureuil à plusieurs reprises. Avec toute cette neige et ce vent, l’ambiance est pour le moins hivernale !
Sur le bord du sentier des fissures et des mini-avalanches de plaque se déclenchent sur les talus. Un exemple très pédagogique de l’avalanche de plaque et une occasion de rappeler les règles de sécurité élémentaires : détecteur de victimes en avalanche, espacement du groupe, … On redescend donc sur St-Luc au niveau de Saturne (le chemin des planètes est ponctué de sculptures représentant les différentes planètes du système solaire) car après les pentes sont trop raides et il n’y a plus de forêt pour nous protéger. Pendant la descente on a pu avoir un aperçu de la biodiversité de la région : écureuil, chevreuil, casse-noix moucheté, lièvre et skieur de randonnée ! Pendant la descente, la neige se transforme assez rapidement en pluie. Dans un champ on peut observer l’effet du ruissellement de l’eau sur la neige lorsque le manteau neigeux est saturé en eau. Dans la forêt au-dessus de l’hôtel, les effets de la tempête d’hier sont impressionnants : au moins 4 épicéas ont été abattus et sont en travers du chemin. Sylvain et Philippe sont passés par là hier en début d’après-midi et ces arbres étaient encore debout. Arrivé au Cervin, tout le monde est détrempé mais heureux d’avoir pu sortir et profiter de l’ambiance hivernale et sauvage sur le sentier des planètes. Le repas de midi est bien apprécié !

L’après-midi, vu le mauvais temps, nous restons en intérieur pour les activités scientifiques, et décidons de capitaliser les connaissances acquises sur l’identification des traces d’animaux … lorsque les empreintes sont peu visibles et qu’on ne peut même pas voir s’il s’agit d’une empreinte à sabot, à doigt ou à pelote. Et oui, car juste en regardant la voie (la disposition des 4 empreintes des 4 pieds les unes par rapport aux autres), on peut déjà dire pas mal de choses et identifier même à coup sure certaines espèces.
C’est donc parti, et bientôt se déroule sur la table une ébauche de clé d’identification où les différents critères sont représentés par des petits papiers et les flèches par des crayons ! Voilà donc de quoi identifier traces de lièvre, d’écureuil, de campagnol, de mustélidés ou encore de renard ! Ne reste plus qu’à mettre au propre sous format informatique et tester cela sur le terrain.

La récompense a été un excellent goûter, suivi d’une nouvelle partie d’Avalon très réussie. Le temps est vite passé car c’était déjà l’heure d’aller dîner à La Fougère.
Pour la veillée, nous avons eu droit à une séance juste pour nous au planétarium. Bien installés en cercle dans des bons gros fauteuils confortables, l’animateur de l’Observatoire François-Xavier Bagnoud nous a fait voyager à travers les étoiles. On est rentrés enchantés de cette soirée à thème astronomique.

Vendredi 5 janvier 2018

Ah ! Enfin, le beau temps est de retour ! Et avec ca, l’activité des animaux est au beau fixe également ! Du coup, à peine nous sommes rentrés dans la forêt que voilà profusion de traces de chevreuil toutes fraîches ! Et pas que des traces d’ailleurs, puisque voilà 3 chevrettes (des chevreuils femelles) pas très loin au dessus de nous. Elles s’éloignent de nous, mais reste largement à portée de jumelles pendant un bout de temps ! Et pendant ce temps là, les Cassenoix nous passent au dessus de la tête, un écureuil grignote des cônes d’épicéas, et une ronde de mésange circule dans la canopée.
Bon, mais c’est pas tous çà, aujourd’hui, avec enfin des bonnes conditions nous allons pouvoir réaliser des transects pour étudier les populations de grands herbivores de façon plus quantitatives. Après avoir rejointe le site d’étude, nous réfléchissons d’abord sur comment placer les transects et tombons d’accord sur 2 caractéristiques importantes : il faut que le transect soit dans un milieu homogène afin de pouvoir faire des comparaisons entre milieu, et il faut que le tracé du transect soit facile à suivre afin de pouvoir passer exactement au même endroit année après année afin de pouvoir faire des comparaisons inter-annuelles.
Nous créons donc deux nouveaux transects sur un itinéraire du bas de la zone d’étude, le premier dans une zone de prairie (aucune traces de grands herbivores), et le deuxième dans une forêt de conifères ou nous trouvons notamment des empreintes d’un beau mâle de Cerf (empreintes de 9,2cm !!).
Suite à cette matinée profitable, nous rejoignons l’équipe « ski et cristaux de neige » pour réaliser avec eux des exercices de nivologie !

Nous décidons de réaliser un profil nivologique simplifié. Nous avons donc commencé par délimiter à la pelle une tranchée verticale, puis nous avons systématiquement repéré les différentes couches de neige le plus finement et précisément possible à l’aide de crayons plantés aux différentes hauteurs repérées. Couche par couche, nous avons alors noté l’épaisseur, le type de grains observés (en utilisant une loupe et des repères gradués), la dureté (test de l’enfoncement avec la main) et l’humidité (test en formant une boule de neige). Nous avons reporté ces informations sur la fiche de récolte de données de profil. A partir de cette fiche, nous avons alors pu tracer le profil de résistance au cisaillement des différentes couches du manteau neigeux, qui se déduit à partir du type de grain et de la dureté. Le profil obtenu nous a révélé un manteau relativement homogène et stable. Mais nous ne voulions pas nous arrêter si vite. Place ensuite au test du bloc glissant, souvent utilisé par les pisteurs en Suisse, et qui permet de tester localement la stabilité du manteau. Pour cela, il a fallu s’atteler à délimiter à la pelle un bloc de 2 mètres par 1,50 mètre et sur toute la hauteur du manteau neigeux. Une fois le bloc isolé, nous avons démarré le protocole qui consiste à augmenter progressivement la surcharge sur le bloc jusqu’à le faire basculer. Pierre a commencé le premier test en passant dessus à ski sans s’arrêter, puis il est revenu sur le bloc pour y faire des flexions : toujours rien. Enfin, il s’est mis à sauter et au bout du quatrième saut, la partie supérieure du bloc a glissé. Nous aurions voulu vérifier si la cassure avait eu lieu au niveau de la zone la plus fragile identifiée dans notre profil établi juste avant mais l’euphorie générale l’a emporté et tout le monde s’est mis à sauter sur le bloc pour terminer notre mini-avalanche. S’en sont suivis des batailles de boules de neige à n’en plus finir. Le soleil était de la partie et les montagnes magnifiques, et on se trouvait tellement bien là que nous ne sommes rentrés que pour prendre le dernier funiculaire.

De retour à l’hôtel, nous nous sommes réunis pour prendre le goûter, prendre les douches et rendre le matériel de location.

Ce soir nous avons fait une veillée jeux de société. On commence par une partie d’Avalon. Comme les règles commencent à être bien comprises de nouveaux personnages sont rajoutés. On continue la soirée par une partie de Code Names. C’est un jeu où l’on doit faire deviner des mots aux membres de son équipe en évitant ceux de l’équipe adverse. Toute l’équipe apprécie ce jeu et l’on fait 3 parties avant d’aller finalement se coucher après cette belle journée ensoleillée.

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